Le 9 juin 2024, Emmanuel Macron Dissout l'Assemblée Nationale. Il ne laisse que 21 jours aux forces politiques pour s'organiser pour le premier tour de l'élection législative qui va suivre, créant de fait une instabilité institutionnelle.
Contre l'attente de la plupart des sondeurs n'ayant pas la volonté d'étudier la situation circonscription par circonscription mais préférant extrapoler à l'échelle nationale des sondages d'intentions de vote, le NFP (Nouveau Front Populaire), alliance très large des gauches incluant des membres de la société civile (issus du milieu syndical, associatif...) sur un programme relativement ambitieux, arrive en tête des élections avec près de 200 sièges à l'assemblée. On peut aussi noter le climat médiatique très défavorable au NFP et saluer la forte mobilisation des militants de gauche, accompagnée par une participation remarquable des électeurs à ce scrutin.
Le chef de l'état a refusé de nommer une ou un premier ministre issu de ce bloc électoral, en prétextant, ironiquement, qu'il est garant de la stabilité institutionnelle.
Depuis le 9 juin les ministres démissionnaires continuent de gouverner, on peut notamment citer dans notre secteur la circulaire de rentrée du 27 juin amputant le budget prévisionnel de 700 millions d'euros, ou encore chez les ouvriers agricoles la suppression du jour de repos chez les saisonniers, décret datant du 9 juillet. M Macron continue donc au travers de son gouvernement démissionnaire d'éroder les services publics et de soutenir le patronat.
La gestion des affaires courantes est clairement outrepassée, et le gouvernement démissionnaire n'a aucune légitimité pour continuer à appliquer sa politique libérale extrême.
Nous, SUD éducation Gironde, soutenons donc toute mobilisation populaire qui poussera M. Macron à nommer une ou un premier ministre issu du NFP.